Dans le monde entier, les peuples autochtones font face au racisme, colonialisme et à la spoliation de leurs territoires pour l’exploitation à des fins lucratives.
Cette conférence est une occasion exceptionnelle de croiser les luttes du peuple Yukpa de Colombie et Kali’na de Guyane. Depuis plus de 500 ans, les deux peuples font face au colonialisme qui a découlé de la colonisation et sa violence génocidaire et luttent pour leurs droits et leurs territoires.
Les intervenant·e·s seront Clarisse Taulewali Da Silva, porte parole de Jeunesse autochtone de Guyane (JAG), Taneyulime Pilisi, présidente de l’association AUKAE ainsi que les trois membres d’une délégation du peuple yukpa en tournée en Europe. Cette délégation est menée par Esneda Saavedra Restrepo – membre du Conseil national de gouvernement autochtone à l’ONIC (Organisation Nationale Autochtone de Colombie) et première femme gouverneure du peuple autochtone Yukpa – Juan Pablo Gutierrez et Luis Uribe Ramírez.
Si proches géographiquement et dans leurs luttes et, ils sont pourtant lointains en termes de reconnaissance juridique. Alors que la Colombie reconnait les droits des peuples autochtones dans sa Constitution de 1991 et a ratifié la Convention 169 de l’OIT la même année, la France quant à elle se refuse toujours à le faire au nom du principe de la « République une et indivisible ».
Le refus de signer le seul outil contraignant empêche la reconnaissance des droits et notamment des droits territoriaux des peuples autochtones vivant sur « le territoire français ».
Comment s’organisent les luttes dans ses différents contextes ? Comment empêcher l’exploitation de leurs territoires par les gouvernements et les entreprises ? Car en France comme en Colombie, les territoires autochtones sont source de convoitise et si la Colombie reconnait officiellement des droits aux peuples autochtones la réalité sur le terrain est tout autre.
Cette conférence est aussi l’occasion de rappeler que la lutte pour les droits des peuples autochtones est une lutte pour toute l’humanité. La lutte environnementale ne peut se faire sans placer les droits humains au centre.
Infos pratiques
Mercredi 7 juin – à 19h
A l’Académie du Climat, 2 place Baudoyer, Paris 4e