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Le 7 juin la table-ronde “Briser l’ordre extractiviste : convergences féministes et écologies radicales / décoloniales”aura lieu dans le cadre du festival Les Marges en Feu à l’Académie du Climat.

La table-ronde

À l’heure où la planète bascule vers l’irréversible, les crises écologiques s’intensifient : montée des eaux, sécheresses, incendies, effondrement de la biodiversité… Le chaos climatique n’est pas un phénomène neutre. Il est le produit d’un système extractiviste, colonial et capitaliste qui organise la destruction méthodique des écosystèmes et des vies jugées jetables. Ce sont les femmes, les personnes racisées, les peuples autochtones et les communautés des Suds qui en paient le prix le plus élevé. Loin d’être un accident, l’écocide est une entreprise politique, soutenue par des logiques de domination patriarcale, raciste et néolibérale.

Dans ce contexte, la réponse ne peut être technocratique ni dépolitisée. Il est urgent de réinscrire l’écologie dans une critique radicale des rapports de pouvoir et de raviver les braises des luttes écoféministes, décoloniales, anticapitalistes. 

Ces luttes, ancrées dans les territoires et les corps, proposent des alternatives vitales : elles résistent à la dépossession, prennent soin du vivant, et construisent d’autres manières d’habiter la terre.

Loin des discours verts aseptisés, cette table ronde s’inscrit dans l’esprit rebelle et transnational du festival Les Marges en Feu!  et se propose de mettre en lumière les voix et les pratiques des luttes écologistes issues des marges qui depuis toujours résistent et redessinent l’avenir des futurs écologiquement justes, féministes et décolonisés.

Avec : 

  •  Myriam Bahaffou – Philosophe écoféministe, chercheuse et autrice
    Apport sur la pensée écoféministe radicale, les imaginaires de la guérilla écologique, et les alliances entre luttes antispécistes, queer et décoloniales.
  •  Observatoire Terre-Monde – Collectif de recherche-action
    Analyse des politiques extractivistes en France hexagonale et Outre-mer, et des résistances portées depuis les marges territoriales et épistémiques.
  • Malcom Ferdinand – Philosophe, auteur de Une écologie décoloniale
    Réflexion sur l’héritage colonial dans les politiques environnementales, et les voies d’une écologie située, décoloniale et émancipatrice.
  • Les Impactrices – Collectif féministe écologiste
    Témoignage des pratiques de mobilisation écoféministe à l’échelle locale : de la désobéissance civile aux alternatives concrètes pour habiter les territoires.
  • WECF France – ONG féministe de justice environnementale
    Perspective sur les enjeux d’intersectionnalité et de genre dans les politiques climatiques européennes, et sur les stratégies de plaidoyer féministe transnational

Objectif de la session : 

  •     Déconstruire les récits dominants de l’écologie en exposant leurs fondements néocoloniaux, extractivistes et patriarcaux.
  •     Mettre en lumière les luttes écologiques portées par les femmes, les personnes racisées et les collectifs situés dans les marges.
  •     Explorer les convergences entre écoféminisme, écologies décoloniales et résistances anticapitalistes.
  •     Ouvrir un espace de dialogue stratégique entre chercheur·ses, militant·es et acteur·ices de terrain autour des pratiques de résistance et de soin des territoires.

Informations pratiques

Le samedi 7 juin 2025 de 15h à 16h30

A l’Académie du Climat, 2 place Baudoyer, Paris 4e