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Le samedi 11 mai à partir de 14h, venez participer à un atelier afin de penser et échanger autour des manières d’agir sur le monde en passant de l’épuisement au soin. Cet atelier animée par le collectif des Allumeuses.bzz sera suivi de deux conférences gesticulées « Je t’aime mon camarade » de Florence et « Désenvoutement ou le néolibéralisme va-t-il mourir et comment faire pour que ça aille plus vite ? » de Marie-Laure Guislain.

L’atelier

Comment passer de l’épuisement militant au soin à tous les niveaux, et cultiver la joie militante pour créer un militantisme régénératif, qui permettrait de pérenniser le mouvement social.

Dans cet atelier donné par l’association Allumeuses.bzz (qui accompagne les collectifs pour sortir de l’épuisement), on explore en petits groupes les facteurs d’épuisement, qui mènent parfois à des burn out militants ou des traumas par ricochet (ou vicariants) avec des outils d’éducation populaire (dont la roue du burn out). On pratique des changements possibles à mettre en place dans nos vies et nos collectifs pour remettre du soin et de la joie militante à tous les niveaux dans nos façons d’agir, pour transformer la culture du burn out en une culture de travail soutenable sur le long terme ou un « militantisme régénératif », et ainsi renforcer nos luttes.

Les conférences gesticulées

  • « Je t’aime mon camarade » de Florence à 17h

Mais pourquoi, trop souvent, les organisations politiques n’appliquent pas en interne ce qu’elles défendent dans leur programme émancipateur ?

Florence milite dans une organisation politique de gauche. Pour elle, les militants et les militantes sont des gens très importants qui portent en elleux la force de transformer le monde. Pourtant elle observe et subit des comportements qu’elle ne s’attendait pas à voir parmi ses camarades : intimidations, autoritarisme, violences sexistes, mise au ban.

Mais pourquoi, trop souvent, les organisations politiques n’appliquent pas en interne ce qu’elles défendent dans leur programme émancipateur ?

Parce que pour elle, la politique ne sera jamais une affaire de gros muscles et qu’elle tient très fort à ses idéaux, Florence s’est résolue à sortir du silence. Elle nous raconte avec sincérité ses premiers pas de jeune militante, puis les échelons qu’elle a gravi. La colère et la tristesse se mêlent à son enthousiasme de rendre nos luttes toujours plus fortes. Une lettre d’amour à toutes les militantes et les militants, baignée des rythmes inspirants des luttes féministes et populaires d’Amérique Latine.

  • « Désenvoutement ou le néolibéralisme va-t-il mourir et comment faire pour que ça aille plus vite ? » de Marie-Laure Guislain à 20h

Dans la conférence gesticulée Marie-Laure Guislain explore de manière ludique les rouages complexes du système néolibéral néocolonial patriarcal. A travers ses danses, ses chants et ses récits de luttes collectives, elle évoque diverses pistes d’actions pour sortir du système, pour s’en désenvoûter.

Elle revient sur ses enquêtes auprès d’esclaves modernes du textiles, du bâtiment, des cosmétiques… afin que chacun.e puisse ressentir dans ses tripes les conséquences néfastes du système sur celleux qu’il affecte le plus et, qui sait, y trouver comme elle un moteur d’action pour vivre et agir comme si nous étions déjà dans un monde respectueux du vivant. Elle évoque aussi les actions en justice contre Lafarge, Vinci, Bolloré, Samsung, Auchan, Bnp, Yves Rocher, Perenco… qu’elle a menées à Sherpa, ou le plaidoyer pour l’adoption de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales. Elle encourage actuellement à travers la cocréation de l’espace de travail collaboratif «Droits et Mouvements sociaux » l’accessibilité et la démocratisation de la stratégie juridique pour les collectifs, afin de renforcer le mouvement social.

Enfin, depuis un épisode de « burn out militant » et « de trauma vicariant », Marie-Laure étudie les facteurs qui mènent des milliers de militant.e.s à l’épuisement et empêchent les luttes de se pérenniser. Elle propose alors de désenvoûter aussi nos organisations des injonctions néolibérales à la productivité ou au sens de l’urgence. Elle invite alors, comme elle le fait auprès des collectifs que son association Allumeuses accompagne pour sortir de l’épuisement, à cultiver des antidotes à la «culture du burn-out » pour remettre du soin à tous les niveaux et ainsi retrouver  de la force, de la joie militante et de l’espoir.

Informations pratiques

Samedi 11 mai de 14h à 22h

A l’Académie du Climat, 2 place Baudoyer, Paris 4e

Entrée au chapeau pour les conférences gesticulées