Droit à la terre, à l’eau et à l’agroécologie paysanne, une lutte commune
« A la suite de trois éditions de la caravane ouest Africaine respectivement en 2016, 2018 et 2021, avec des résultats tangibles et innovants en termes de sensibilisation des communautés et de plaidoyer auprès des autorités des pays itinéraires, la Coordination Régionale de la CGLTE OA organise la 4e édition. Elle fera l’objet d’un lancement au Burkina Faso et se poursuivra en passant par la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal pour prendre fin en Mauritanie autour de la thématique centrale « le changement climatique, l’un des défis environnementaux, sociaux, économiques et agricoles en Afrique ».
L’évènement se tiendra d’Octobre à Novembre 2023 et s’inscrit dans le processus des caravanes régionales précédentes de 2016, 2018, 2021, et des caravanes nationales Tambour Climat des communautés de 2022 dans 33 pays d’Afrique. Véritable espace de plaidoyer, la caravane constitue une synergie d’actions des communautés contre les accaparements des terres en général, des ressources naturelles en Afrique de l’Ouest. Elle vise à contribuer à une transformation sociale en Afrique de l’Ouest à travers la mobilisation des communautés de base en vue d’interpeller les décideurs pour une gouvernance responsable et inclusive du foncier.
Ainsi, au cours de trois semaines, 300 caravaniers d’au moins 15 pays, sillonneront les cinq pays itinéraires à travers des escales d’activités par pays sur le trajet. Ces escales seront émaillées de conférences populaires, de débats sur des thématiques, de marches, de projections de films et de rencontres d’échanges avec les communautés de base, des parlementaires, des élus communaux, des autorités administratives et coutumières.
L’accent sera mis sur l’éveil de conscience au niveau des communautés sur les changements de comportements environnementaux, sociaux, économiques et agricoles pour un meilleur vivre ensemble à travers des stratégies de protection de la terre, l’eau, les semences paysannes, les forêts qui sont par ailleurs des biens communs. En outre, un plaidoyer sera fait auprès des autorités de l’Afrique de l’Ouest pour des politiques inclusives et participatives en faveur de la lutte contre les phénomènes du changement climatique et l’accès à l’eau.
Le climat est l’affaire de tous et toutes, et pas seulement des gouvernements !!!
Tant que nous ne changeons pas notre approche face aux changements climatiques, le continent va en souffrir d’année en année, ce qui se traduira par une pauvreté croissante. Plus de 13,5 millions personnes au Sahel sont en situation précaire ou déplacées à cause du climat. Une telle situation compromet la stabilité et le développement de nos pays. Tandis que le continent africain n’est responsable que 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ce risque s’accroît avec l’accaparement de millions d’hectares de terres pour de fausses solutions carbone ou de prétendues aides avec sa cohorte de prêts mortifères…
Alors que nous n’avons pas de plan « B ». Nous avons seulement un plan « A », dans nos mains, nous africains et notamment les communautés, c’est notre terre, notre eau, nos semences paysannes. Engageons-nous donc d’entreprendre des actes responsables en harmonie avec la nature, dans la paix et cohésion sociale avec l’agroécologie paysanne.«