Le 10 mars 2025, l’Université du bien commun organise une rencontre autour de l’expérience des « communs » à Naples en présence de l’ancien maire de la ville Luigi de Magistris.
La rencontre
« L’écart de plus en plus grand entre la légalité formelle et la justice constitutionnelle doit être comblé, contre tout abus de la part des hommes politiques, des administrateurs, des magistrats
et des forces de l’ordre. »
« Le véritable homme politique doit savoir conjuguer la rupture du système – donc la capacité politique de changement – et la fiabilité de gouvernement, ce qui signifie avoir une certaine capacité administrative et institutionnelle. » Luigi de Magistris
Luigi de Magistris est ancien magistrat, juge et ancien maire de Naples, une ville de plus de 3 millions d’habitants, parmi les plus complexes d’Italie. Lors de son mandat, il a apporté des transformations profondes à cette ville, notamment et à la fois sur les plans de l’éducation, de la gestion de l’eau et de l’air en commun. Il a également permis la résolution du problème des déchets ou encore l’attribution gracieuse de bâtiments publics vacants de la ville à des collectifs auto-gérés de citoyens adhérents, au sein desquels se sont développés des communs urbains, répondant à la satisfaction de besoins sociaux et culturels supervisés par ces derniers, selon le principe de subsidiarité horizontale*.
Tirant sa légitimité des articles de la Constitution italienne garantissant aux citoyens l’égalité, le droit au travail et à l’éducation, il aura su surmonter les obstacles financiers, tout autant que les réticences idéologiques ou mafieuses qui se sont inévitablement concentrées contre lui pour entraver son action novatrice et expérimentale en matière de citoyenneté. Bref, il a rendu la ville à ses habitants et, en cela, Naples est aujourd’hui un exemple et une référence.
Son action, liée à la reconnaissance des biens communs et à l’installation de communs urbains, qu’il a menées d’une manière inédite et efficace, peut être une source d’inspiration en pour la France, du niveau municipal au niveau national. En effet, en France, les lois font encore défaut pour doter les biens communs d’un statut juridique. Son expertise et son témoignage nous aideront à comprendre par quels mécanismes cela a pu se concrétiser en Italie. Ils contribueront également à alimenter et à inspirer la démarche, initiée au printemps dernier par l’Université du bien commun, auprès des députés français, visant à inscrire dans la durée la reconnaissance et la protection des communs, des biens communs et du vivant – indissociablement liés – dans le droit français.
Informations pratiques
Le lundi 10 mars 2025 de 18h30 à 21h
A l’Académie du Climat, 2 place Baudoyer, Paris 4e
