Sri Lanka : Une initiative des peuples pour une gestion responsable de l’eau
12.03.2020
Rendre l’eau à la terre pour restaurer le climat
La relation entre le cycle de l’eau et les dérèglements climatiques est un phénomène souvent méconnu et sous-estimé. Or, les activités humaines sont responsables de nombreuses perturbations du cycle de l’eau qui accentuent les dérèglements climatiques.
La Fondation Danielle Mitterrand s’engage à soutenir des projets de terrain partout dans le monde, pour rendre l’eau à la terre et restaurer le climat. Nous soutenons des projets qui permettent aux communautés locales d’être actrices d’un changement positif, afin de préserver leur accès à l’eau et leurs modes de vie.
Dans le cadre de notre programme « Eau et Climat« , nous soutenons l’association sri-lankaise South Asia Partnership Sri Lanka (SAPSRI) qui accompagne les habitants du village de Kudadodanathathawa pour qu’ils puissent gérer de manière locale et responsable leur territoire, sujet aux sécheresses.
- Lieu : village de Kudadodanathathawa, Sri Lanka
- Bénéficiaires : 112 personnes
- Durée : 18 mois
- Partenaire local : South Asia Partnership Sri Lanka
Kudadodanathathawa est un village situé au Nord Ouest du Sri Lanka, considéré comme une « zone sèche ». Le village se situe à l’extrémité d’un système d’irrigation par réservoirs, construit par les premiers habitants, au deuxième siècle avant JC. Cependant, à la suite d’un entretien insuffisant et d’une déforestation illégale, ce système ne permet plus à la population de subvenir à ses besoins en eau. A cela s’ajoutent les effets du changement climatique qui aggravent le manque d’eau, tant pour la consommation humaine que pour l’agriculture.
Le projet de SAPSRI consiste dans ce contexte à encourager la population à protéger ses ressources en eau au niveau communautaire, en prônant une approche géographiquement limitée et en mettant le personnes au centre du projet.
Un système de gestion participatif de l’eau
Pour le lancement de la mission, l’association SAPSRI a présenté en langue cinghalaise aux habitants les enjeux du projet, qui s’articulent autour de la résistance des sols et de l’eau face au changement climatique. A l’issue de cette réunion, l’ONG et les habitants ont créé la Société de Protection de l’Eau. Cette société, gérée localement par les 112 habitants du village, permet une gestion participative de l’eau. Les habitants sont donc responsables de la planification et de l’implantation des stratégies de préservation du cycle de l’eau.
Éducation à la protection du cycle de l’eau
L’association SAPSRI œuvre à promouvoir l’engagement des femmes et des écoliers pour qu’ils deviennent acteurs de la protection de l’eau. Ainsi, pour la journée mondiale de l’environnement, une action de sensibilisation a été organisée dans l’école primaire de Rambakanayagama. L’évènement a rassemblé 100 écoliers et 46 parents et a pris la forme d’un concours de dessin pour les élèves avec des remises de récompenses sur le thème du cycle de l’eau et de sa préservation.
Au cours de cette journée, une centaine d’arbres ont été plantés afin de répondre à l’objectif de conservation des sols et du cycle de l’eau. Les racines des arbres permettent en effet de garder l’eau dans le sol ce qui évite des ruissellements lors des fortes pluies et recharge par la même occasion les nappes phréatiques.
Conservation des sols
L’ONG a également accompagné les femmes du village pour la mise en place de pépinières. A terme, les femmes seront responsables de l’établissement des conditions micro-climatiques des pépinières et l’ONG viendra en supervision pour suivre les actions.
Les habitants bénéficieront du programme Climate Smart Home Garden pour acquérir des compétences sur la micro-agriculture biointensive. Cette agriculture intelligente permet une plus grande résilience face aux sécheresses.
Un projet cofinancé par la Fondation Danielle Mitterrand et le Fonds Vert R20 pour les femmes.