[PODCAST] « Marchandisation et privatisation du vivant »
31.01.2020
La Fondation Danielle Mitterrand a proposé une session sur le thème « marchandisation et privatisation du vivant : appropriation des communs naturels et savoirs associés » lors d’une session de l’Université du Bien Commun. Réécoutez les moments forts des interventions.
Dans ces deux podcasts, retrouvez les interventions de :
- Marion Veber, responsable des programmes à la Fondation Danielle Mitterrand
Marion Veber a rappelé la définition du terme biopiraterie et a illustré cette pratique avec l’exemple du cas Couachi en Guyane, combat soutenu par la Fondation Danielle Mitterrand. Elle a souligné la nécessaire réflexion à avoir sur le système mondial capitaliste qui considère la nature comme un ensemble de ressources marchandisables et privatisables et la reconnaissance et valorisation des savoirs des communautés locales, rurales et autochtones.
- Christophe Pierre, vice-président du Grand Conseil coutumier de Guyane
Une diffusion du plaidoyer de Christophe Pierre à l’ONU à l’attention du gouvernement Français pour faire reconnaître les droits des peuples autochtones de Guyane notamment en ce qui concerne les savoirs traditionnels sur la biodiversité.
- Daniel Joutard, entrepreneur et membre du comité scientifique de la Fondation Danielle Mitterrand
Daniel Joutard, créateur de la marque de cosmétiques Aïny a développé la problématique du brevetage des savoirs des peuples autochtones qui voient leurs savoirs traditionnels être appropriés par des entreprises et des laboratoires de recherche. Il a détaillé en quoi son entreprise est une alternative concrète à ce phénomène très courant d’appropriation des savoirs.
- Ludovic Pierre, membre de la Jeunesse Autochtone de Guyane
Ludovic Pierrre est revenu sur la notion de ‘peuples autochtones’ soulignant l’importance pour les peuples d’être davantage visibles afin que chacun ait conscience de la grande diversité culturelle de l’humanité. Il a également souligné les impacts de la biopiraterie comme forme de mépris pour les savoirs autochtones et un déni de leur inventivité et créativité.
- Thomas Burelli, membre du comité membre du comité scientifique de la Fondation Danielle Mitterrand et professeur de droit au Canada
Thomas Burelli a partagé les résultats de ses recherches de bonnes pratiques au Canada sur les savoirs traditionnels, des 120 instruments encadrant les relations entre chercheurs et détenteurs de savoirs traditionnels (codes éthiques, lignes directrices, protocoles de recherche, formulaires de consentement ou encore accords de collaboration) retenus pour son étude. Il a dégagé les éléments qui favorisent les pouvoirs de décision, la participation des autochtones et la transparence dans les rapports entre scientifiques et autochtones. Ces aspects concrets sont autant de pistes pour repenser les pratiques actuelles encore trop souvent biopirates et teintées de néocolonialisme.