Plus de 100 organisations du monde entier disent non à la méga-mine d’or industrielle en Guyane !
11.04.2017
Nous appelons les candidats aux élections présidentielles et législatives de 2017 à s’engager à mettre en application l’arrêt du projet « Montagne d’or » et le moratoire demandés, dès leur prise de fonction, s’ils sont élus.
Le 22 février dernier, le collectif guyanais Or de Question, appuyé par 6 ONG nationales, disait non à la méga-mine d’or industrielle en Guyane. Depuis, ce sont plus de 120 000 personnes qui ont soutenu individuellement cet appel. La société civile internationale est fortement mobilisée et ce sont désormais 105 organisations originaires de 25 pays (voir liste des signataires) qui demandent à l’Etat français l’arrêt immédiat du projet « Montagne d’or » porté par les sociétés canadienne et russe, Columbus et Nordgold, ainsi qu’un moratoire sur tout projet de méga-mine industrielle d’or dans cette région.
La France, organisatrice de la COP 21 en 2015, a pris des engagements pour agir concrètement contre le réchauffement climatique en valorisant des activités économiques qui respectent les impératifs d’un développement durable. Elle devrait donc refuser l’implantation sur son territoire de méga-mines d’or industrielles qui menacent si fortement l’environnement et la santé humaine, d’autant qu’elle ne dispose ni d’un code minier contraignant sur ces aspects, ni d’un organisme institutionnel de contrôle et de surveillance dédié.
Notre mouvement est composé d’organisations oeuvrant dans des domaines variés : protection de l’environnement, droit humains, respect des Peuples Autochtones, ingénierie, agriculture et souveraineté alimentaire… Toutes sont reconnues pour leur travail en France et à l’international, en particulier en Amérique Latine, dans des pays voisins de la Guyane, où plusieurs méga-mines d’or se trouvent au coeur de graves conflits humains et sociaux. Parmi eux, citons ici l’Uruguay qui demande un moratoire sur la méga-mine métallique et le Salvador qui vient de voter l’interdiction de tout nouveau projet minier.
Quelle crédibilité aurait notre pays à donner des leçons d’écologie aux pays en développement, à l’économie fragile, mais qui ont le courage de se lever face à des multinationales minières pour garantir l’accès à une eau et à des sols non pollués à sa population, lorsque nous ouvrons une mine d’or titanesque au coeur de l’Amazonie, poumon de la planète ?
Nous appelons les candidats aux élections présidentielles et législatives de 2017 à soutenir publiquement notre demande et à s’engager à mettre en application l’arrêt de projet « Montagne d’or » et le moratoire demandés, dès leur prise de fonction, s’ils sont élus.
Le mouvement citoyen et militant que nos 105 organisations, nationales et internationales, représentent sera vigilant sur l’application effective de ses demandes et le respect des engagements pris par la France.