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L’Assemblée nationale adopte en première lecture de la proposition de loi sur les nouveaux indicateurs de richesse

03.02.2015


France Libertés se réjouit de l’adoption en première lecture de cette proposition de loi qui replace l’économie au service des fondamentaux humains et écologiques : le PIB et la croissance ne sont plus les uniques indicateurs de progrès et de richesse d’une nation.

Cette vision de la richesse, qui considère que le PIB et la croissance économique sont des boussoles, est pourtant de plus en plus contestée. Elle ignore la plupart des dimensions du bien-être individuel et collectif : la cohésion sociale, les activités et temps non rémunérés, la pression humaine sur l’environnement naturel, les patrimoines multiples que nous devrions léguer aux générations futures.

Le PIB n’est en effet qu’un indicateur global, qui ne prend pas en compte la répartition des nouvelles richesses créées, et donc les inégalités. En effet, comme indiqué dans un communiqué d’EELV : « le PIB est loin d’être un indicateur parfait et pourtant il sert de fil à plomb de l’ensemble des mesures économiques. Il dit le niveau de croissance. Que l’on pollue, que l’on détruise et le PIB augmente, la croissance progresse, les hommes politiques se réjouissent. Il est donc temps de changer d’outil de mesure pour bien comprendre ce qu’il se passe dans notre société et surtout mener les bonnes politiques, celles qui contribuent au progrès écologique et social. »

Si il revient à une commission transpartisane de déterminer les nouveaux indicateurs de richesses en plus du PIB, Eva Sas a cependant déjà une idée de ce que pourrait être ces indicateurs : « Il faudrait des indicateurs sur les inégalités, tels que le rapport entre les revenus des 10 % les plus riches et ceux des 10 % les plus pauvres, sur l’environnement, comme les émissions de CO2 et sur le patrimoine. […] la plupart de ces indicateurs existent déjà. Mais il faut que les politiques se les approprient et que dans quelques années, on juge de la réussite d’un gouvernement sur ces critères. Pas seulement sur le PIB ».