L’Edito de juin 2013
05.06.2013
Entrons dans l’ère de l’économie « réelle » sociale et solidaire
La Fondation entretient des liens étroits avec le Brésil et notamment avec les Catadores depuis de nombreuses années. Ramasseurs de matériaux recyclables, ils ont réussi en l’espace de deux décennies à changer le cours de leur vie et à sortir de l’économie invisible pour entrer dans une économie coopérative. Cette formidable réussite devrait nous faire réfléchir . Pourquoi ne pas nous en inspirer ?
C’est pour cette raison qu’un groupe d’entre eux est actuellement en France pour les 3èmes rencontres franco-brésiliennes Déchets et Citoyenneté pour partager leur engagement et nous réveiller de la torpeur du capitalisme financiarisé.
Notre pays doit sortir de la dérive spéculative de l’économie virtuelle pour retrouver les fondements de ce qui a fait la réussite de nos économies occidentales : la création de valeur réelle et non pas la création d’argent, par l’argent et pour l’argent.
Une des valeurs véhiculée par les Catadores est l’enthousiasme et la volonté de vivre dignement. Quand vous associez ce regard sur le monde à une activité économique qui est respectueuse de l’environnement et qui permet le réemploi plutôt que la destruction de nos biens usagés, vous mesurez très rapidement qu’il est évident qu’une des solutions pour l’avenir de notre économie est forcément là.
Il faut remercier le Président François Hollande d’avoir eu la clairvoyance de créer un Ministère de l’économie sociale et solidaire car il permet aux acteurs de ce secteur de rayonner et de bénéficier d’un appui au sommet de l’Etat pour faire avancer leurs ambitions positives pour une vraie économie.
Oui, nous pouvons développer une vraie économie dans notre pays. Une économie créatrice d’emplois, de richesses concrètes. Une économie respectueuse de l’environnement ainsi quedes femmes et des hommes qui la compose. Une économie ambitieuse pour le bonheur commun, non spéculative. Une économie qui n’a rien à voir avec les paradis fiscaux.
Il est temps aujourd’hui de changer la donne.
Pour cela, il faudra tordre le bras de la finance folle pour éviter l’effondrement total de notre système financier qui tente de nous faire croire que la seule option est cette économie de plus en plus virtuelle. Toutes les PME qui courent après leurs banquiers vous le confirmeront.
Mais, trop attaché à ses dividendes, notre Ministre de l’économie ne semble pas vouloir le faire, ,. Renforçons l’économie sociale et solidaire. le moment venu, quand les banksters , conscients de leur responsabilité, sauteront par les fenêtres comme en 1929 ou fuiront dans les paradis fiscaux, il ne restera que l’économie sociale et solidaire pour porter les espoirs du phénix par la renaissance d’une économie respectueuse de l’humain d’abord.
Nos amis brésiliens l’ont compris depuis longtemps. Ils viennent nous l’expliquer avec beaucoup de joie et d’enthousiasme. Écoutons les. Imprégnons-nous de cette autre réalité et enclenchons cette révolution positive laquelle nous permettra de retrouver une économie du bon sens qui semble avoir disparu.