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Projet de barrage de Belo Monte au Brésil

17.08.2012

Le projet de barrage géant de Belo Monte, sur le fleuve Xingu, dans le nord-ouest brésilien et qui devrait produire 11% de l'énergie électrique du Brésil a été stoppé par un tribunal de l’état du Para.
 
500 kilomètres carrés de forêt seraient inondées, et l’équilibre de l’immense fleuve Xingu en serait considérablement perturbé ainsi que le mode de vie des peuples qui occupent la région et qui vivent essentiellement de la pêche. La décision d’interdire les travaux a été prise par le juge régional à la demande des autorités locales, qui s’opposent depuis le début à ce barrage. Elles estiment que les indiens qui peuplent la région n’ont pas été consultés avant le début des travaux. Ces derniers sont près de 16 000 à être menacés d’expulsion.

La Fondation France Libertés s’engage au côté des populations autochtones : en partenariat avec de nombreux autres organismes. la Fondation a présenté à ce sujet une déclaration écrite en février de cette année au Conseil des Droits de l’Homme à Genève pour la « protection de tribus indiennes menacées d'être chassées de ces terres où elles vivent depuis des temps immémoriaux ainsi que pour la préservation du bassin amazonien, qui n'est pas seulement le poumon écologique de l'Amérique du Sud, mais l'un de ceux de la planète entière. »
 
Ce barrage devrait être le troisième plus grand au monde, après celui des Trois-Gorges en Chine et celui d'Itaipu à la frontière du Brésil et de l'Uruguay.

« Cette décision entraînera, à coup sûr, de nouveaux recours de la puissance publique. Ce énième épisode juridique symbolise le dilemme du gouvernement brésilien, qui peine à concilier les impératifs du développement avec les règles en matière d'environnement et de droits des peuples indigènes. »

Conformément aux normes nationales et internationales, et notamment à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, l'État brésilien est tenu de respecter le droit des peuples indigènes à être consultés au préalable avant d'adopter et d'appliquer des mesures législatives ou administratives susceptibles de concerner les peuples autochtones, afin d'obtenir leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause.

Les peuples de la région continuent ainsi de lutter et ont occupé pendant près de trois semaines un des chantiers du barrage pour exiger que les autorités tiennent leurs engagements envers leurs communautés.

Espérons que ce jugement soit la première étape vers une reconnaissance effective des droits des peuples indigènes au Brésil et que la loi du plus fort ne règne pas dans ce pays.
 

Vous pouvez retrouver et signer la pétition d'avaaz sur le sujet en cliquant sur :

Amazonie: stoppons le méga-barrage de Belo Monte