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De quoi sommes-nous riches ?

06.07.2012


Quelles sont les richesses que nous avions hier et que nous n’avons plus aujourd’hui ? Quelles sont les richesses que nous avons aujourd’hui et que nous n’avions pas hier ? Quelles richesses avons-nous préservées ?

Voilà les trois questions sur lesquelles ont planché hier matin les 40 participants du module « De quoi sommes-nous riches ? » organisé par France Libertés, le CCFD-Terre Solidaire et le Forum pour d’Autres Indicateurs de Richesse (FAIR) dans le cadre de l’Université d’été de la Solidarité Internationale qui se tient à Lyon du 4 au 7 juillet.

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Aujourd’hui, tout particulièrement en temps de crise économique, la croissance du PIB est présentée comme l’objectif final de toute politique, comme une formule magique qui garantit emploi, bonheur, égalité à tous. Pourtant, comme l’on montré les discussions de ce module ainsi que la présentation du film Indices de Vincent Glen, le PIB est un outil qui ne mesure que les échanges monétaire au sein d’un pays. Ainsi, le bénévolat ou la réduction des accidents de la route, dont les bénéfices pour la société sont évidents, entraînent une réduction du PIB. A l’opposé, un ouragan provoque de gigantesques travaux de reconstruction et ainsi, paradoxalement, une croissance du PIB.

On constate donc que le PIB ne peut en aucun cas être une fin en soi. Nous devons penser nos indicateurs en réfléchissant à la direction dans laquelle nous voulons orienter notre société, aux objectifs que nous souhaitons réellement atteindre.

C’est dans ce sens que vont les deux initiatives qui nous ont été présentées cette après-midi.

Daniel, Kichwa de Sarayaku (Equateur) a présenté le concept de Sumak Kawsay, de vie en harmonie, basé sur un mode de vie respectueux de la nature, soucieux de la préservation de la culture et d’une économie fondée sur la solidarité. Pour les Sarayaku, la richesse ou l’abondance réside dans un environnement sain, dans la possibilité de mettre en pratiques leurs pratiques et leurs savoirs traditionnels dans une communauté soudée. Pour garantir leur mode de vie en maintenant ce Sumak Kawsay, la population Sarayaku a développé un plan de vie qui défend l’économie solidaire, les services de bases, etc. Les peuples Kichwa luttent actuellement contre l’implantation d’industries pétrolières dans leur territoire.

Hans et Wallapa sont venus de Thaïlande pour présenter l’indice du Bonheur National Brut, développé au Bhoutan en 2004. Cet index repose sur 4 piliers : la protection environnementale, la promotion culturelle, la bonne gouvernance et le développement économique équitable. A partir de ces objectifs de société, le BNB synthétise 9 domaines aussi vastes que le bien être psychologique, la santé, l’éducation ou la diversité culturelle.

Réfléchir à de nouveaux indicateurs, c’est repenser ce qui fait la richesse de notre société. C’est identifier les objectifs que nos sociétés souhaitent atteindre. Les citoyens doivent donc se saisir de cette problématique. C’est pour ces raisons que France Libertés s’engage auprès du Forum pour d’Autres Indicateurs de Richesses et est présent jusque samedi à l’Université d’été du CRID et aux Dialogues en Humanité.