France Libertés dénonce Veolia Eau lors des Prix Pinocchio 2011
01.12.2011
Pour la quatrième année consécutive, les Amis de la Terre, en partenariat avec le CRID, ont organisé les Prix Pinocchio du développement durable. France Libertés a coordonné, avec Une Seule Planète, l’élaboration du rapport sur l’entreprise Veolia Eau. Ce dossier, même s’il n’a pas remporté le prix, finalement décerné à Vinci, dénonce le « greenwashing » effectué par l’entreprise dans sa gestion de l’eau.
France Libertés et le réseau Une seule planète ont présenté cette année le cas de Veolia Eau dans la catégorie « Plus vert que vert » pour les campagnes de sensibilisation trompeuses au regard des activités réelles. (cf article précédent et le site des Amis de la terre).
Les normes existantes n’empêchant pas des firmes de privilégier leur rayonnement économique plutôt qu’une réelle protection de l’environnement et des droits humains, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises semble être un prétexte pour servir des intérêts économiques et donner une image positive auprès des citoyens.
Veolia Eau défend le « modèle français » de l’eau au niveau international et prétend avoir une démarche écologiquement et socialement responsable. Le dossier présenté par France Libertés et Une Seule Planète dénonce ces mensonges via deux études de cas : l’une concernant la fermeture brutale d’une station d’épuration à Bruxelles, ayant entraîné conflits politiques et pollution. L’autre cas concerne une gestion désastreuse et opaque de l’eau à Rabat depuis dix ans.
Au total, plus de 13000 votants ont préféré « récompenser » Vinci à Veolia Eau dans la catégorie « Plus vert que vert » pour son « observatoire agricole » sensé justifier la destruction massive de terres agricoles pour la construction de l’aéroport Notre-Dame-des-Landes.
Même si le dossier sur Veolia Eau n’a pas remporté le suffrage citoyen, l’important pour France Libertés était de participer à ces Prix Pinocchio pour sensibiliser l’opinion publique sur les pratiques abusives de la multinationale de l’eau. Au travers de ce dossier, France Libertés souhaitait mettre en avant la nécessité de reconnaître l’eau comme un bien commun de l’humanité et non comme une marchandise.
France Libertés lance un appel aux autorités publiques pour mettre en place un cadre juridique contraignant au niveau national, européen et international pour les entreprises se targuant d’être éco-responsables mais préférant en réalité mettre l’accent sur leur compétitivité et non sur le respect des normes environnementales et des droits humains.
Retrouvez le dossier complet sur Veolia Eau en téléchargement :
