Sécheresse aujourd’hui gaspillage toujours
30.05.2011
Nous posons-nous les bonnes questions ?
Nous savons que la répartition de la consommation de l’eau en France est de l’ordre de 70 % pour l’agriculture et 25% pour l’industrie et la consommation des ménages. Il nous faut donc réfléchir à une meilleure répartition de la ressource en fonction de ces usages.
Notre certitude ? Le gaspillage dans tous les domaines et une capacité à consommer moins de l’ordre de 25% par secteur ! Si l’agriculture est le point de mire durant les sécheresses, la prise de conscience doit aller au-delà.
Les tuyaux qui distribuent l’eau potable en France laisse fuir 1,4 milliard de mètres cube par an, 38 000 litres par seconde !
La nécessité aujourd’hui n’est donc pas de savoir comment nous pouvons consommer plus d’eau mais comment nous pouvons nous partager sereinement la ressource disponible et importante en faisant en sorte de ne pas gaspiller.
Pour ne pas gaspiller, il nous faut être informés et c’est là que le bât blesse.
Si l’observatoire national de l’eau devrait permettre de savoir grâce à ses 40 indicateurs de performance où il nous faut porter nos efforts pour limiter les fuites des réseaux, celui-ci est aussi vide que nos réserves d’eau.
Les citoyens et les élus doivent se réveiller et s’intéresser à la ressource en eau pour faire avancer notre société et c’est pour cela que nous avons lancé l’opération transparence sur le prix de l’eau.
Si nous ne menons pas cette réflexion maintenant, nous finirons par des dommages qui iront bien au-delà de l’agriculture. On nous parle déjà de blackout de l’énergie nucléaire. D’autres nous parlent de bourse de l’eau pour valoriser la ressource et sans le dire caressent l’espoir de spéculer sur notre ressource de vie.
Sortons l’eau de la sphère économique, mettons-la au cœur du projet politique et imaginons un grenelle de l’eau pour que la notion de partage porte la réflexion et que nous puissions ensemble imaginer les solutions du future respectueuses de l’environnement avec notamment plus d’économie d’eau et pourquoi pas une généralisation des économiseurs dans nos maisons et des récupérateurs d’eau sur nos toits.